Les costumes 1834-1880

Costumes populaires – Epoques 1834-1880
Jean-Claude Carsalade – Document sans indication de lieu et de date
Fascicule dactylographié de 4 pages illustré de 16 planches originales

 Extraits

Les vêtements étaient l’œuvre de tous aussi bien des hommes que des femmes, adaptés à leur mode et conditions de vie.
Les femmes filaient le lin ou la laine, ensuite tissaient sur des métiers très rudimentaires, les hommes maniaient les ciseaux et aiguilles. Les étoffes étaient lourdes, épaisses mais faisaient un vêtement confortable et surtout très sain, les fibres étant naturelles.

Costume féminin
Les femmes portaient la coiffure appropriée de l’époque dite « en bandeaux » qui se terminait soit par un chignon dans la nuque soit comme dans le val d’Aran par une tresse embellie de rubans multicolores… On réservait la coiffe pour les jours de foire, de fêtes ou les dimanches pour assister à la messe.
Ensuite, elles posaient délicatement le « capulet », pièce de tissus mérinos carrée gansée d’un ruban en velours noir.
L’hiver, le mantel, grande pièce rectangulaire de bure blanche gansée d’un velours bleu, que l’on pouvait voir sur les femmes de St Bertrand de Comminges servait à la fois de capulet et de manteau.
Le vêtement proprement dit se composait :
– du casabe, veste cintrée courte à manches longues, remplacée le plus souvent l’été pour les travaux des champs par une grosse chemise de lin sur laquelle s’ajoutait le caraco, gilet sans manche ;
– d’une jupe rayée bicolore comme dans tout le Comminges ou unie montée à tous petits plis.
Aux pieds, elles portaient suivant la saison des espadrilles de corde, des « abarcas » (sandales de cuir spéciales au Val d’Aran), des sabots et très souvent elles allaient pieds nus. Le soulier était un objet de luxe.

Costume masculin
Les hommes portaient un costume plus rudimentaire : une grosse chemise de lin, un gilet, un pantalon ou une culotte tous deux à pont, parfois une paire de guêtres en laine naturelle ou en bure ou plus simplement de grosses chaussettes également en laine écrue.
La chemise en lin très souple, plissée sur le devant, avec de grandes manches, constituait le vêtement de base typique du paysan de l’époque.
Les hommes portaient la culotte ou le pantalon datant de la révolution. Pour maintenir le pantalon, le paysan enroulait autour de sa taille une large ceinture de flanelle, rouge, bleue ou blanche, appelée la « taillole », qui avait aussi pour utilité de maintenir les reins.
L’hiver, les hommes mettaient une cape de bure avec un grand capuchon marron.
La coiffure des hommes consistait le plus souvent en un grand bonnet rouge ou noir appelé dans le Val d’Aran la « baratine ». Toutefois l’on portait également le chapeau à larges bords ; dans le Luchonnais, on trouvait le Tricorne. Le béret est apparu bien plus tard.
Leurs chaussures étaient semblables à celles des femmes, sauf pour certains montagnards qui portaient des souliers en bois à semelles à pointes apparentes qui leur permettaient de travailler et vivre dans la haute montagne (chasse, travail du bois, contrebande).